L'histoire des hommes est intimement imbriquée à celle des microbes, bactéries, virus, prions. Ce livre raconte de manière précise cette histoire mouvementée qui mêle le biologique et le culturel et où toutes les passions sont aiguisées : amour, effroi, haine, terreur. Il est temps de cesser de croire que les microbes sont "les" responsables des épidémies qui ravagent périodiquement des populations entières, des pestes les plus anciennes à l'épidémie de grippe espagnole, à l'origine de plus de morts que la Première Guerre mondiale, ou encore à celle du sida. Les hommes sont les principaux coupables de la férocité des épidémies, en particulier quand elles accompagnent les guerres et les conquêtes, formant un redoutable troisième corps d'armée. C'est leur action qui explique le plus souvent l'évolution des microbes, l'appartition de nouvelles espèces plus résistantes, pjus virulentes. Il est donc illusoire de penser les solutions en termes d'éradication ; c'est bien plutôt notre rapport à l'environnement qui doit désormais nous préoccuper.
